ATELIER 6 - Vers la liberté : 2 exercices Oulipiens - 01/05/2020


1.

UN CONFINÉ ÉCONOME

incarcérés nous écrivons sur une rame économisée au maximum. avec mon ami marin, assassin au surin, ennemi numéro un, nous rêvons un vrai amour, une évasion. nous en sommes au sixième mois. au soir venu, mon mur sonne en morse sous nos mains usées. vers une aurore rassérénée, mon cri vaincu s'amenuise. ma main anémiée renonce. crier non, mais croire oui. (...) écrivez-nous, amis, vous ouvrez nos coeurs aux rêves, vous irisez nos vies : en un univers aux ennemis sûrs, nous recevons, comme messie, vos missives censurées. écrivez.

Paul Fournel

2.

LATITUDE "UP TO DATE"

"Le huit juillet ? Ah ! Que je jubile ! Je file au bal à l'hôtel de la Baule ! Du jazz ! À la page ! À l'île d'Yeu ! à Lille ! à Toul ! Je lape le bol de lait à l'aube, hôtel du Loup ! Bad food ? Bah ! Je joue au football ! J'ai lu de la philo ! Et du yoga ! Dépité ? Diable, au lit ! Poutou"

Jacques Roubaud

 

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Les exercices

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1.

Avez-vous deviné la contrainte à l'oeuvre dans le 1er texte ci-dessus ? Si oui, vous êtes sans doute confiné(e) depuis longtemps !

Sinon, voici la clef. Justement la clef est tout ce dont rêve le narrateur de ce texte. Car il est prisonnier.

> La "contrainte du prisonnier", inventée par l'écrivain Paul Fournel, fait partie de ce que l'OuLiPo (Ouvroir de Littérature Potentielle) range dans la catégorie des "lipogrammes", les textes où l'on se prive d'utiliser certaines lettres - le lipogramme le plus fameux étant "La Disparition", roman de Georges Perec, écrit sans la lettre e.

> Ici, le prisonnier économise le papier pour que sa lettre soit plus facile à dissimuler et à faire passer à l'extérieur. Il écrit donc le plus serré possible et ses lignes de pattes de mouche se condensent, réduisant au maximum les interlignes : il s'interdit d'utiliser toutes les lettres qui dépassent par le haut (lettres à hampe : b, d, f, h, k, l, t) ou par le bas (lettres à queue : g, j, p, q, y). Sont proscrits aussi, bien sûr, les majuscules, les points d'exclamation ou d'interrogation...


> À vous de vous imaginer, sinon en prison, au moins en confinement, pour rédiger une lettre évoquant votre besoin de LIBERTÉ et/ou votre future évasion ; le tout en 10 lignes maximum.


À noter pour les musiciens parmi vous : il existe une variante musicale, car les compositeurs eux aussi pourraient se retrouver un jour incarcérés et devant économiser leur papier à musique. Dans ce cas, sont interdits tous les signes qui débordent des cinq lignes de la portée : notes obligeant à tracer des lignes supplémentaires, accords dont les hampes sortiraient de la portée, nuances et points d’orgue, clés de Sol ou Ut 1ère ligne, etc.

2.

L'explication de texte...

> Notre prisonnier a enfin recouvré sa liberté ! Comme nous le ferons bientôt lorsque nous en aurons terminé avec le confinement...

Et il nous écrit une carte postale de sa merveilleuse journée de libération, le 8 juillet. Comme il en a profité !

Il use et il abuse de cette liberté dont il s'enivre dans les plus grandes largeurs, et les plus lointaines hauteurs.
Voilà pourquoi, depuis la sortie de sa cellule, il écrit le plus gros possible !
 
> Il n'utilise plus que les consonnes qui lui étaient précédemment interdites, et dont il admire le dépassement par en-dessus ou en dessous de la ligne : b, d, f, g, h, j, k, l, p, q, t.  Et les points d'exclamation ! Et les points d'interrogation ? Mais oui, bien sûr ! (Naturellement, il conserve le droit d'utiliser toutes les voyelles par souci d'intelligibilité...)
 
> À vous de jouer et de vous étendre sur la page (toujours en 10 lignes maximum) en évoquant votre liberté retrouvée.
 
Mais attention, cet exercice-là est plus délicat que le précédent !
Prenons cela pour une leçon morale : la liberté est un exercice difficile...
 

 

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Vos contributions :

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> Exercice 1 

 


> Exercice 2 

 

un amour swannien, sauce coronavirus

(à ma suave cousine, ma souris rousse, ma nana nue, mon ève naïve, ma sirène océane, ma muse incarcérée en sa cave)

mon icône, assise en vrac sur six coussins en soie.
oui, savourer ses savoureux seins,
son sexe si rose (ou son minou) savonné, oursin sucré au sucre cannien,
à sa source, sa sève au musc comme un vin xérès (non comme un vieux marc saxon),
ruisseau sauveur ou océan saumoné,
moi, mec novice ivre, marri, ma canine suceuse soucieuse à sacrer son iris nacré
s’use à en mourir à son orée moussue,
mon canari suranné, morveux et vaincu, oison oiseux, naine momie sans nom, me navre
sans son âme sorcière rusée.
un séisme, au secours...
sea sex sans sun ( sans caméra).
mais sussurre-moi si ça va, vouivre vorace...
censuré... censuré... censuré...

Jean-Pierre Blanpain - 02/05/2020

 

ouï à la télé :

Le poète Bôde-le-Laid et Lola la fille publique, dite la Pouffe-à-L’égout ou Belle-et-pute, au gibet : Il a étoupé à la beuh’ l’égout, et elle, luté* au Libé-Hebdo (piqué à la Boîte à Outil) le tuyau du gogue du Park de l’Etoile !
Joli kaka bio de toutou diabétique, bel objet oublié quai du TGV Le Gua / Papeete.
Le keuf qui a buté K.O à la batte de golf Jojo le Bouffi Allée de la Galette, a glouglouté au goulot du jaja volé au Lidl (ou à Aldi) et dégueulé du klako au pif du Juteu au képi au pied de la Butte. Taule pour le poulet.
« Tout ça kif-kif à jeudi » dit Toto Hugo, qui pige à Libé, à Gala et à l’AFP. Il était là, il a tout photographié au Kodak et au Fuji.

[* du verbe luter : boucher]

Jean-Pierre Blanpain - 06/05/2020

 

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… m’ennuie, mur, courir, encore un mur, muscu, suis emmurée cause crime, une rançon, minime, un ornement vieux, racorni.

…  marre, aucune nuance, noir ancré sous mon crâne, mais mon moi rêve aussi, une romance, vers un océan, en camion énorme, arrivée, une caravane, narine vers air marin, une eau comme un miroir ou encore mieux, cerise sur crème, moi en musicienne ou mixer sur une scène américaine,  ou même ici, ce sera nouveau ce son :  ouin ouin, wa, wa…

… oui mais encore six ans à venir, ça ira, ça ira.

 

Justine Karamidès - 02/05/2020

 

U…iage, le 2/05/20

                Bibli,

Joie ! La quille ! (De l’ajout, bataille). But, la fête, la bouffe, du gâteau, le fauteuil au Pathé, toile. J’ai piqué le billet au type vu là, paf, la bouille pétée, ha, ha !

L’appétit habituel : jeu à l’agglo de l’eau tiède, et j’ai joué à la table. Dégoûtée, que dalle !

J’ai tapé le type debout à la table, le fautif, je lui ai dit, répète : qui le PDG ? Bibi !

J’ai bu le godet, la bouteille. Oh ! La tête à bibi à la télé !

Aïe, keuf au bout qui bigle là où je kiffe et jette l’œil qui tue.

Adieu. J. K.

 

Justine Karamidès - 02/05/2020
 

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mon amour, ravivons nos souvenirs anciens : aimer, courir sans rime ni raison, réunir nos mains vers un avenir à vivre. moins consommer mais mieux aimer mes amis, amies, mère ou mamie. au soir venu, comme une momie encrassée, roussie sur un air coronavirus, ma voix essaie un cri "merci" mais un couac va mimer mon envie enracinée en mon âme en errance. encore, essaie encore... un "coucou" arrive, coronavirus va mourir, ma voix va ravir mes voisins, s'immiscer vers eux ... encore un cri, nous sommes arrivés, nous avons commencé une évasion sonore.

onze mai
rançoise ma eu

Françoise Maheu - 02/05/2020

 

 

 

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mars ou mai même censure. une saison évanouie. écroués, emmurés. où avoir un secours. se souvenir, écrire ses rêves, ouvrir son coeur, remanier son univers.
     une maison où nous oeuvrons nos voisins surmenés
     nos commerces en soucis
mais aussi
     une aurore où un oiseau murmure
     une réunion en visio avec nos amis
     au soir, nos voix unies
osons rêver à nos avenirs communs. avançons avec assurance. vivons.

FB - 02/05/2020

 

Alleluia, D-Day !
Joug aboli ?
J'ai détalé,
tout hébété, tout flagada,
tout dégouté, tout abattu.
Je déboule à l'autel,
Alleluia, Alleluia,
Je loue Dieu !

PB - 02/05/2020

 

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au secours
aérez-nous
anxieux moroses
marre écrans cuisine

Jocelyne Bouyer - 03/05/2020

 

 

 

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nous voici à six semaines incarcérés, six mois, six années ; en maison mienne ; mor-ne vie ; nous recevons vos sms non censurés ; mais sans news mon amour, mes amis, mes mômes, ma mère, mes sœurs ; sans avoir même sens vie ; sans aucune rame sous-seine ni sous-marine, mouve avion, connexion même ; ça me concerne, ça vous concerne ; écrivez-moi ; sérieux, consciencieux ; ça sonne comme un vécu ; maux ne me vexent ; mais avisée ; non renoncement ; ma vraie vision, vers mieux ; aimons-nous, sexués ou non ; mieux inconnu, savoir ouvrir son cœur, son âme ; vivre sans mascara, avec six sous, comme un moine économe, sans croissance, sans crime, sans cris ; mais non soumis ; vers nuée rose, sans nuance ; croire en avenir rose ; veux crier, réer en orée marais ; veux créer, recréer, avec osier, vannerie, visses, menuiserie, sans armes ; écrire mon nom, avec sens ; mener ma vie ; emmener avec moi un inconnu, un monsieur sensé, ouvre mon cœur, miroir amoureux, mon âme soeur ; nous ne serons vaincus ; évasion unis, sans ennemis ; nous sommes sereins, vers un avenir, un univers à nous ; rêver vers mieux, amoureux.

Fabienne Lauféron - 03/05/2020

 

Je jubile, je pétille !!!
Fini le déluge !
Finie la blague !
J’aboie ; je déboite ; j’ai flippé ; tout fini
Je file au bal tout de go, toi, lui, elle !
Quel libellé ?
La libellule au loin ? la belle aile !
Que je batte, que je flatte ; flip, flop !
Tout aplati ? oui
Le liquide a fui de la boite à gâteau.
Juillet, août, je joue à la petite balle à la plage, qui file à l’hôtel de l’ile
Bateau à l’eau ? oui
Haute feuille je flatte
J’ai lu à la page, j’ai bu du thé
Abêtie à la télé, à la pub ? j’ai fui la foule, j’ai applaudi
Auto-délitée, auto-tape et auto-gaie
Allez à la plage !
A poil !

Fabienne Lauféron - 03/05/2020

 

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évasion sans nom

assise sur un coin où rien ne se rêve.
envie inavouée. murs caverneux.
rire sans saveur.
mon cerveau ruse sans savoir.
crier sur une aurore où mon évasion se marre :
univers sans vie.
sous mes mains,
un avenir s’ouvre …

Sandrine Davin - 03/05/2020

 

 

 

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a ma maman aimée
six mai venus en avion.
Ici encore accès aux excès:

xérès sucrés, morue saumurées
ici sans soucis rêve, sourires, océan
azur assuré mais sans amours assumés
maman sois rassurée ma mariée m'aime.
avec vieux amis sincères océan rires, océan, murmures .océan seuls
Retour dix mai.maman.
Mais viens de recevoir "mère incinérée"
ma maman aimée

Micheline Rochez - 03/05/2020

 

 

 

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ici nous sommes sans air, emmurés. nous ruminons une vie en noir. rien ne se crée. une nausée nous enserre. même écrire nous écœure. mourir s’avère une vraie issue. mais mais mais … un rêve coriace nous murmure : non, vas vers ces cimes, vers ces rimes. un rêve nous caresse, nous irise : creuser, creuser … vers une eau, une mer … se casser sur un navire vers ces cieux inouïs où on aime coco, ananas, canne à sucre. ça nous sauve car si on ose croire, on se marre ; on crève de rire à avoir une mine écrevisse. on vire, on revire, on crie, on s’enivre. on arrive à vivre.

Eric Meuwes - 04/05/2020

 

HIPIPIP ?

Huit juillet ! La quille ! Je kiffe ! Youpi Youpi ! La joie jaillit ! La quille a affolé tout le bled ! Quelle fête ! Flot de feu et de folie ! Tout le peuple agité ! Hop hop ! La gigue ! Hop ! La polka ! Le hula hoop ! J’ai joué de la flûte ! Du tuba ! J’ai lu libé ! J’ai appelé Philippe et Léa ! Pablo et Zaya ! Et quelle bouffe ! Pâté de poulpe ! Daube de bœuf ! Kougelhopf à la figue ! Et la goutte ! Le bide plié ? Il ploie ! Hop hop ! Au bal ! Je défile à poil ! Je défie la foule ! Quel déluge de folie ! Le keuf dit « halte au délit » ! Le ouf dit « Let it be » ! Et toi ?

Eric Meuwes - 04/05/2020

 

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Revoir ma mère son sourire en vrai non en rêve serrer son amour sur mon cœur voir son rire courir comme un ruisseau mon nez a son arôme…rose… narcisse ou mimosas savourer une crème ananas cassis assise sous ses rosiers sans ennemi nous emmurant sans ce virus amer rêver à ma mère encore… murmurer son nom…maman

Corinne Khaddan - 03/05/2020

 

Balade

Paquets et bagages ligotés
Je pédale ! Le but du voyage ? Que de l’asphalte !
Bouffée de tulipe et bouquet de lilas
Hélios dans l’oeil, je file à vélo,
A pédalo, à skate, à Yikebike….
Youpi ! !  Foutue attesta…quoi, déjà ? J’ai oublié !
Je vole et je gazouille… A Tue- tête ! Haut,
Haut, plus haut ! à la belle étoile !

Corinne Khaddan - 04/05/2020

 

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moi, nous, emmurés en nos maisons
rêvons un univers nouveau
nous concevons scènes variées, séries roses
ou, sans réserve, nous courons vers un amour
vers un avenir où nous osons
nous créons une vie remaniée, muée
sans soucis, sans virus, sans carcan
nous visionnons nos aériennes évasions
nous évacuons ainsi nos mornes émois
nous ranimons nos cœurs, nous écrivons, merci.

Christine Gillet - 04/05/2020

 

Quelle joie! Quelle belle fête à l'époque de la quille!
Le peuple jubile et la foule allégée jette au feu de joie l'effigie de la bête
Qui a pollué la totalité du globe!
Le gai défilé a t il été jugé toqué? La balade agitée a t elle déplu?
Tôt le gage fût dit et la belle folie liquidée
Appel à la quiétude!
Quel défi! La phobie fait de l'effet la fougue tiédit
Et le loup dépité abattu quitte le jeu fatal
Défaite datée du huit juillet

Christine Gillet - 04/05/2020

 

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ô sacré virus.ô sacré ennemi.nous occire voici son rêve inassouvi.coincés au cœur en nos maisons,nous cuisinons, aimons.avec nos sens acérés, anxieux nous sommes.croire,savoir à nouveau nous ouvrir à nos amis.ainsi mon âme crâne, s anime.mon envie,ma réassurance:vivre avec un air non vicié.coronavirus, nous vaincrons, sois en sûr.

BATOUNE - 05/05/2020

 

A Liege étoilé
A Albi ébahi
A Bilbao tiptop
Adieu geôle haîe
Fêtez la quiétude
La gaieté de la foule
La totale béatitude
Qu'il aille au diable
Le fléau qui t 'abat
Le flop le guette
Le duel le dégoupille
A lui la gabegie
Œillet de poète, et bleuet fidèle
Petit billet et joli bouquet
je file à l'hôtel de la plage

BATOUNE - 05/05/2020

 

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évasion

assis, ici, sans aucun ami, avec ennui.
un virus né amené, assassine mon cœur, sueur.
œuvrer à mon évasion, annoncée en mon nom.
en soirée, me sauver. avancer, oser, non renoncer.
croire encore à un avenir, s’écrire.
revivre, vivre, oui ; amorcer mon évasion.
une issue en vue ; saisir mon occasion.
revoir mes amis, savourer ma vie, excuser mon ennemi.
ce soir, comme rêvé, à mon secours, viens mon amour.

Mimi toujours confinée - 05/05/2020

 

Libération

Hébétés, ébahis ! Libérés, délivrés !
Youpi petit riquiqui !
Que faire de tout ce temps largement attendu ? Jubiles-tu ? Turlututu !
Allez, filons au bal masqué se défouler. S’entrelacer, se rapprocher, se frôler, se chatouiller s’étreindre, gesticuler ! Agiter ses gambettes, faire la fête. Alouette !
Ensuite pourquoi pas direction le boulevard appelé Pantagruélique ? Espèce de bourrique !
Banquet gargantuesque proclamé ! Grosse bouffe ! Grande tablée !
Toujours musique ! Orchestre symphonique.
Des milliers de participants. Des gourmands, des petits, des grands ! Des hurluberlus coiffés de chapeaux pointus !
Allégresse du peuple attroupé. Liberté regagnée !
HIP HIP HIP HOURRAH !

Mimi encore confinée - 07/05/2020


La Quille

Hello ! Belle Betty ! Elle pédale ! Galope ! Détale !
Elle jubile la belle gazelle ?
La quille !
Elle file au bal à l’ilot Libellule et Papillon !
La belle balade en ballade ! Une touffe de bouffe !
Le huit juillet, folle fille file, file !
Hop la! hip, hip, hip !
La quille !

Mimi la confinée - 08/05/2020

 

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ici nous vivons murés. aucune cérémonie, aucun séminaire, aucune session, aucun anniversaire, aucune noce, rien en vue. rien ne réanimera nos vies ruinées. mon amour écroué sera serré, coincé comme un ennemi envieux, anxieux. nous sommes ces visions rares arrosées avec un sens inné, un sens amoureux. on sera amené à vivre une vraie vie noire, sans omission. marre de ce « non vie ». mais une rose réanimera ma raison. ce soir une vue assise coincera une union sacrée. ainsi une séance en rêve amènera une issue à mes errances : courir, arriver à s’évader. aucune excuse, nous visons un renom. nous rêvons, ceci rime avec raison, avec évasion. aimer, voir, mener sa maisonnée, axer sa vie sur une visée. nous nous sauvons. révérence à vous

Michèle Clappier - 05/05/2020

 

 

 

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mi-mars à mi-mai, nous sommes écroués en une maison car une nuée aux virus mène vers un noir suaire ; une vacance nécessaire commence, même si mon ire en émane...

mi-mars, ceci s'amorce comme une vraie vacance, mon accès a racine sur un écran : voir un russe, un américain, un coréen s'énumérer, voir ces sumériens, ces romains, ces souverains anciens, rire sur ces niais zazous, mirer ces curieux animaux inconnus, miser sur ces amusements, sois ému

mais un corsaire au noir écu erre : mon ennui...

envie à rien, sans axe, mon âme s'écœure en ce zoo sans voisins...

mais ouïs ces oiseaux non ici ; une roue crisse aux sons mineurs sur une rue ; mire ces cieux roux, azurs ou mauves sans avions ni sanie ; sens une caresse aérienne naïve

renais, comme une écrevisse mue...

mi-mai, arrive ici, ô orée sans soir...

Frédéric Haug - 06/05/2020

 

Là, jaillit le halo de l'aube ! Plus l'habitude, il te pète l'œil !

Peuple, quitte le gîte ! Dégage de l'habitat ! File de ta hutte !

A l'allée, hâle ta tête et tes tifs au feu de l'Etoile ! La bouffée d'Eole giffle ta joue ! Et bade la liliale buddleya !

A toute latitude, je bouge du pied double et de l'équipe de doigts ! Tape la balle ! Il galope tel l'équidé ! Elle détale tel le félidé ! Quelle foule détaillée !

Je babille tel le bébé, quelle joie ! Ah la la, alleluya !

Frédéric Haug - 06/05/2020

 

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rêveurs nés

oui, ce soir, évasion en or avec mes amis car. et c.ar.ie. nous sommes ces nouveaux oiseaux rois, liés à vie, rêveurs, animés vers une vie sans mur, sans souci. nos vœux avoués envers un minus coronavirus vaincu sur un oasis en mer. ave césar, ouvre nous une avenue sans croix, une avenue où nous courrons nous nourrir aux menus, saumons, marrons, maïs et cassis. nos caves, nos cœurs arrosés aux vins. vive nos vacances, en vue, ses sons, ses soirées, ses sucreries. vive nos soeurs, nièces, cousins réunis. en nos coeurs nous aimons courir, rire, écrire, sentir, en resumé vivre sans avarice. croire un soir aux amours amusées des rivières, des eaux animées. au revoir virus, cerveaux réunis, coeurs envahis nous vivons en nos maisons, en nos rocs vers un avenir rêveur.

Franck Gigaret - 08/05/2020

 

ces murs noirs encore ce soir résonne un cri encore un cri comme si rire errait comme si aimer mourrait matins soirs soirs matins sans avenir écrire

Marie-France Montet - 07/05/2020

 

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